Bon, vous vous sentez comme une envie irrépressible de frometon ? Une tartiflette, une fondue, une raclette ? Ouiiii ! C’est assez simple, en vérité : il va falloir penser à la digestion. Donc, vous imaginez bien que je ne vais pas vous conseiller un châteauneuf-du-pape ou un pineau des Charentes. Non, il faut viser le petit blanc bien vif et agréable qui va compenser le gras et le côté écœurant et indigeste du fromage fondu. Pas question pour autant d’aller s’empoisonner avec une piquette de bord de pistes, il y a d’excellents vins en Savoie (apremonts, abymes, chignins etc.), il ne faut pas s’en priver. Et s’il vous prend l’envie de passer la frontière et d’aller chatouiller les Helvètes, vous pouvez toujours tenter un chasselas (c’est le raisin) de là-bas, un fendant par exemple (c’est une appellation), mais choisissez-le bien, il s’agit d’éviter les grosses productions qui vous aplatissent les jus et les rendent mous du bide. Si le copain Edgar tient absolument à biberonner du rouge, servez-lui un bon petit gamay, de la Loire ou du Beaujolais, ça ne lui fera pas de mal.