J’ai lu un livre sur le vin, sur un homme, sur un groupe, et pour un fois, je l’ai lu jusqu’au bout, emprunt de sentiments multiples, de questionnements, d’émotions. Ca m’a retourné, ça m’a ému, ça m’a emmerdé parfois, ça m’a touché souvent, un peu comme un concert de Arno durant lequel mes yeux brillent et pleurent durant la même heure, on peut donc être dans le vin et avoir l’âme d’un rocker ? Si j’aurais su, putain, j’aurais fait autrement !

J’ai donc lu le livre WINE ON TOUR – DERENONCOURT – UN HOMME, UN GROUPE. Pas en une fois, mais en quelques soirs, chaque fois avant de m’endormir, chaque jour avec un plus grand sourire. On peut donc être rock’n’roll dans le métier du vin, on peut donc être libre, on peut donc tracer sa propre voie. On peut vivre on the edge, sans échouer, mais en accord avec soi. Waouw, c’est vachement tentant. Je pense que moi aussi, j’aurais aimé croiser le chemin de Stéphane à un moment opportun pour rejoindre son équipe, apprendre avec lui.

Aujourd’hui, Derenoncourt est un des très grands noms à Bordeaux mais également aux quatres coins du monde. Pourtant, on peut se tutoyer, fumer une cloppe gentiment à l’entrée de la Villa Lorraine, et raconter quelques conneries avec Eric Boschman avec qui il semble bien s’entendre. Y a pas de hasard, me disait l’autre, en effet, les deux lascards font que l’on se sent bien en leur compagnie, qu’on est admiratif sans être intimidé, qu’on est débutant mais bienvenu dans leur monde, qui est aussi le nôtre, en fait.

Mais là où je craque de chez ultra craquer parce que c’est vraiment trop stylé dirait mon fiston de 10 ans, c’est quand je découvre la préface. Ces sacrés Frenchies ont réussi à obtenir une préface de Monsieur Iggy Pop, vous vous rendez-compte, Monsieur Iggy Pop, celui qui chante Candy. Bon pas certain que Candy soit votre chanson favorite dans le répertoire de ce monstre, mais moi, je l’adore ! On apprend que Iggy Pop aime beaucoup le vin, qu’en 2002, il participait aux “Côtes du Rock” à Vienne et qu’à l’époque, Yves Gangloff, vigneron et super guitariste rock lui a offert un magnum de Côte Rôtie que Iggy Pop a emporté avec lui pour son concert suivant. De même en 2011, il a reçu une bouteille de Latour 1947 avant un concert. Il aurait dit “Fuck Me !”, aurait bu un verre avant d’entrer sur scène avec les Stooges et aurait terminé la bouteille après le concert.

Et puis, quand les vins conseillés par l’équipe de Stéphane débarquent à Bruxelles, ce n’est ni rock, ni classique, ni conformiste, ni vraiment alternatif, c’est juste différent de toutes les autres dégustations que l’on nous propose tout au long de l’année. Ca se passe à la Patinoire Royale, mais y a une bourse qui pend, au milieu du temple, laissant à chacun le plaisir de faire un petit commentaire plus ou moins grivois.

Tout au long du bouquin, vous trouverez des références de titres, comme une invitation à les écouter, ce que je n’ai pu m’empêcher de faire. Les Doors, Bruce Springsteen, Led Zepplin, The Beatles, Beck, Ben Harper… des très grands, et pas de Placebo, trop récent, pas son goût ? Je me suis posé la question, en y repensant, pendant le concert.

Et au final, croisant quelques bouteilles à l’éffigie des Rolling Stones ou de Pink Floyd chez un client qui a hésité à les intégrer à son offre, je fais le constat suivant : pas un vin de Stéphane Derenoncourt ouvertement estampillé Iggy Pop ou David Bowie, mais simplement Domaine de l’A. Un vrai rocker, et pas un marketeur ! Un vrai beau cadeau de Noël que ce bouquin beau et agréable à lire. Candy !