Poursuivons joyeusement avec la royale choucroute. Disons-le tout net, il faut éviter les rouges, qui supportent mal le chou, surtout fermenté. Le même genre de cauchemar que le jus d’orange après le brossage de dents. Brrr. L’acidité du sauerkraut est en soi une déclaration de guerre aux rouges. Pas la peine de réinventer la roue, c’est une nouvelle fois un accord régional qui sera le plus pertinent. Vive l’Alsace, donc, avec un petit sylvaner pas compliqué, frais et désaltérant, ou mieux, le merveilleux riesling, cépage cador de la région qui mine de rien produit certains des meilleurs blancs français. Un bon riesling aura la droiture, mais aussi la puissance et l’aura nécessaires pour se mesurer au chou et aux charcuteries fumées. A défaut de riesling ou de sylvaner, direction la Loire : un bon sancerre ou, mieux encore, un grand chenin de Montlouis, de Vouvray ou de Savennières pourra vous faire frissonner les papilles.