Lors de notre soirée du 5 novembre organisée au Restaurant Le Transvaal et animée par Marc Roisin et Jérémie Claes, nous avons dégusté une sélection de vins de Bordeaux qui illustrent parfaitement la diversité proposée par la région.

1 -Le Crémant de Turcaud Brut | Crémant de Bordeaux
15/20 – Voilà bien un crémant sympa, pas prise de tête, parfait à l’apéro.  La bulle est trrrèèès fine, le vin très élégant, c’est voulu, le vigneron est un esthète. Bref, on n’est pas dans le bourrin, on s’amuse avec classe et légèreté.
Rob The Cellar – 13,95 euros

2 – Château Courrèges Cap de Fer Blanc 2016 | Bordeaux Blanc
15/20 – S’il vous faut un blanc pour vos homards festifs, sans vous ruiner, vous tenez votre homme ! Une grosse majorité de sémillon apporte la rondeur, la structure et la complexité nécessaires et un léger passage en fût rend le vin vin plaisant pour joli-papa et jolie-maman. Ce qui ne gâche rien, Courrèges est un vrai pinard d’artisan, de vigneron. En résumé : le blanc gagnant pour les réveillons.
Rob The Cellar – 12,90 euros

3 – Château Peybonhomme-Les-Tours – Le Blanc Bonhomme 2017 | Blaye Côtes de Bordeaux
16/20 – Peybonhomme-Les-Tours, valeureux pionnier du bio et de la biodynamie dans le bordelais, mérite notre respect rien que pour cette raison. Après, la forme bourguignonne de la bouteille donne le ton : ce blanc est atypique, très fin, vif et frais, et ressemble plus à un bon sancerre qu’à un bordeaux institutionnel. Foncez, quoi ! Et sur les huîtres, c’est un régal. 
Ourdailybottle.com – 18,10 euros

4 – La Cuvée Bistrot de Puy Arnaud 2016
14/20 – Le vénérable Thierry Valette fut, lui aussi, l’un des premiers courageux à penser qu’un terroir, ça se mérite et qu’il ne s’agissait donc pas de l’arroser de cochonneries chimiques et multiples. Son domaine, Clos Puy Arnaud est l’un des grands bordeaux alternatifs, assez merveilleux à vrai dire. Et sa cuvée Bistrot en est un petit frère à picoler à la régalade, pur fruit et pur plaisir. Pas de bois, pas de maquillage, juste un vin souple et joyeux, pour accompagner une blanquette, un sauciflard ou des rillettes.
Rob The Cellar – 15,95 euros

5 – Divinus de Château Bonnet 2009 | Bordeaux Supérieur
17/20 – La classe intersidérale pour ce bordeaux vraiment supérieur, issu des meilleurs parcelles du Château Bonnet, et produit uniquement dans les meilleurs millésimes. Le 2009 est donc anthologique, d’une élégance folle et d’une tenue incroyable. Bref, à l’aveugle, on part sur les meilleurs saint-émilions, et vous aurez l’occasion d’épater vos convives en leur faisant déguster ce bâtard qui se prend pour un roi ! 
Vignobles André Lurton – environ 20 euros

6 – Château Barbe Blanche 2015 | Lussac-Saint-Emilion
17/20 – Barbe Blanche est un vin vénérable, ça tombe sous le sens. Blague à part, c’est un vrai coup de coeur : le vin est profond, sa matière est superbe, il est long comme un jour sans câlin. Pour peu qu’une bonne entrecôte délicatement maturée vous tombe sur la poêle, vous tenez un accord majeur et franc comme les 20% de cabernets qui apportent du caractère aux 80% de merlots rassurants et diablement séducteurs. 
Vignobles André Lurton – environ 15 euros

7 – Lacoste Borie 2015 | Pauillac
18/20 – L’une des meilleures secondes étiquettes, le 2ème de Grand-Puy Lacoste est une merveille, toujours excellente, quel que soit le millésime. Alors, sur 2015, on atteint des sommets. Le pauillac parfait, qui se boit déjà très bien, et qui n’attend plus qu’un petit agneau ou une belle pièce de boeuf pour convoler en justes noces.
Rob The Cellar – 35,90 euros

8 – Château Pontet-Canet 2003 | Pauillac
19/20 – Pontet-Canet touche la perfection, il est aussi bon que les 1ers Grands Crus Classés. Aujourd’hui en biodynamie, le château a, à l’époque, réussi un excellent 2003 là où beaucoup se sont cassés les dents sur la canicule. Le vin est donc frais (fallait le faire !), élégant, interminable en bouche et, surtout, inimitable : il a une personnalité qui n’appartient qu’à lui et qui est la marque des grands vins plus encore que des grandes appellations. Difficile de vous conseiller de l’acheter : il est désormais introuvable, et, si vous en voulez vraiment, il va falloir soudoyer Marc, les bouteilles viennent de sa cave et il est généralement intraitable ! 
Idealwine – Environ 100 euros

Bonus : Château Les Hautes Graves 2014 | Montagne-Saint-Emilion
16/20 – Olivier Cazenave nous fait l’insigne honneur de nous rendre visite au Transvaal le 24 novembre et nous avons vraiment de la chance : le bonhomme est irrésistiblement sympathique et ses vins sont géniaux. Un hectare par-ci, un demi-hectare par-là, on peut dire qu’Olivier pratique une viticulture artisanale, très pointue et intuitive. On est loin des vins standardisés ou des propriétés luxu-industielles. Il suffit de goûter les Hautes Graves, par exemple, un 100% merlot plein et charmeur : la structure tannique est fine mais présente, le fruit est intense, mais les épices ne sont pas en reste non plus. Pour faire court, le vin est avenant, personnel et complexe à la fois, et ça, ce n’est pas à la portée du premier vigneron venu !
Rob The Cellar – 14,45 euros